Déjà bien présente en Alsace et protégée grâce à l’action de quelques passionnés, la cigogne s’est implantée en Gironde dans les années 1970 et a peu à peu colonisé les territoires avoisinants. Tous les marais ont été conquis, de l’Adour au Médoc, en passant par ceux du Bassin d’Arcachon.
La « Ciconia » se sédentarise…

La cigogne appartient au genre d’oiseaux migrateurs « Ciconia », de la famille des « Ciconiidae », les plus connus étant la cigogne blanche, assez répandue, et la cigogne noire, plus difficile à observer, mais recensée dans le cadre de l’action « Natura 2000 ».
Autrefois, à l’approche de la saison froide, la cigogne parcourait plusieurs milliers de kilomètres, traversant la France, l’Espagne, la Mer Méditerranée puis le désert du Sahara pour atteindre enfin le Niger, le Tchad ou le Mali. Aujourd’hui, peut-être en raison du réchauffement climatique, les individus se sédentarisent. Il est ainsi possible de les observer en plein hiver, à quelques encâblures de Soulac-su-Mer.
Elle craquète, claquette ou glottore
Ce bel échassier, au plumage blanc et noir et au long bec droit et pointu, mesure environ un mètre de hauteur. Ne disposant pas de muscle trachéo-bronchial, il ne peut ni chanter, ni crier. En revanche, il sait communiquer en claquant du bec : on dit qu’il « craquète », qu’il « claquette » ou qu’il « glottore ». Son petit est appelé le cigogneau.
Se nourrissant de grenouilles, de petits poissons, de lézards, de petits rongeurs ou d’écrevisses, le marais médocain est un lieu idéal pour qu’il y puise des mets de choix !
Considéré comme un animal de bon augure, il fait partie des espèces protégées et de notre patrimoine culturel : en 1668, Jean de La Fontaine l’immortalise dans une fable célèbre, « Le renard et la cigogne » et l’introduit dans notre imaginaire.
(Source image : Pixabay-minca2507-usage-libre)